On a tous une bonne raison de se former, quelle que soit notre situation et à n’importe quel moment de notre vie. Dans un monde qui ne cesse de changer et d’évoluer, la formation professionnelle est un levier d’accès, de maintien et de retour à l’emploi. La formation professionnelle est un droit qui concerne tous les salariés et les demandeurs d’emploi en France.
La loi du 5 septembre 2018 impose aux entreprises de contribuer au financement de la formation professionnelle et de l’apprentissage, par une contribution financière devenue unique, calculée sur leur masse salariale. Cette contribution est versée à des organismes spécialisés : les opérateurs de compétences organisés par branches d’activité.
Le premier dispositif pour financer une formation professionnelle est donc les opérateurs de compétences, appelés OPCO. Ce sont des organismes de financement agréés par l’État dont le rôle est d’accompagner les entreprises dans leur besoin en formation professionnelle. Ils financent également l’apprentissage. Il existe 11 OPCO au total, organisés par secteur d’activité. Chaque OPCO a mis en place un ensemble de critères à respecter pour pouvoir y adhérer (secteurs, métiers…). Au total, 329 branches professionnelles existantes sont regroupées dans ces OPCO. Ainsi, les entreprises ou les apprenants souhaitant accéder à la formation professionnelle peuvent profiter du financement des formations jusqu’à 100%.
Le deuxième dispositif concerne tous les actifs, c’est le Compte Personnel de Formation, appelé CPF. Il permet, en effet, à toute personne active, dès son entrée sur le marché du travail et jusqu’à la date à laquelle elle fait valoir l’ensemble de ses droits à la retraite, d’acquérir des droits à la formation mobilisable tout au long de sa vie professionnelle. L’ambition du Compte personnel de formation (CPF) est ainsi de contribuer, à l’initiative de la personne elle-même, au maintien de l’employabilité et à la sécurisation du parcours professionnel. C’est donc un moyen de financement public pour la formation professionnelle. Il peut être utilisé par tout salarié pour suivre des formations qualifiantes ou certifiantes. Le financement s’élève à hauteur de 500€ par an (plafond à 5000€) pour les actifs qualifiés et 800€ par an (plafond à 8000€) pour les moins qualifiés.
Le troisième dispositif concerne les non-salariés et les professions libérales. En contrepartie de la contribution à la formation professionnelle (CFP), à laquelle les travailleurs indépendants sont soumis, ils peuvent, sous conditions, bénéficier du financement de leurs actions de formation. Ils dépendent d’un fonds d’assurance formation, appelé FAF, déterminé en fonction de la nature de leur activité. Les cotisations et les contributions personnelles du travailleur indépendant restent dues pendant la formation. Son compte est crédité à hauteur de 500€ par an.
Le quatrième dispositif est le congé de transition professionnelle (CTP) qui remplace le congé individuel de formation (CIF) et qui permet aux salariés en reconversion de financer une formation qualifiante pour évoluer dans sa carrière ou changer de métier. Pour bénéficier de ce dispositif, il faut être salarié en CDI et justifié de 24 mois d’activité au sein de la même entreprise, ou bien être salarié en CDD et justifier de 24 mois d’activité durant les 5 dernières années (dont 4 mois au cours des 12 derniers mois). Pour les salariés licenciés économiquement, aucune ancienneté n’est requise. Les formations éligibles au CPF le sont aussi pour le CTP. Lorsque le futur stagiaire a entrepris les démarches auprès de son employeur, il peut ensuite faire une demande de prise en charge auprès de la commission paritaire interprofessionnelle régionale (CPIR). Le CPIR peut prendre en charge les frais pédagogiques, les frais de transport, de repas et d’hébergement et enfin la rémunération si une partie ou toute la formation est réalisée durant le temps de travail.
Il existe donc de nombreuses façons de financer sa formation professionnelle quelle que soit votre situation, n’attendez plus.
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